Archives pour la catégorie TRIBUNE

Explorez cet espace d’expression libre. Nous vous y faisons part de nos coups de cœur, vous présentons des personnages, des œuvres, des lieux, des évènements, des analyses et des réflexions qui ont attiré notre attention ou aiguisé notre curiosité.

COMMENT LE CD NATALS DEVIENT UN PASSEPORT

Album CD NATALS

La pochette de l’album NATALS a été élaborée avec les créations de l’équipe. En 1ere de couverture, un tableau dans son cadre. Le cadre a été réalisé par Henry Annette à partir d’un bois qui a une longue histoire : il a été récupéré sur des épaves de canots de pêcheurs. Le tableau est d’Alex Luccin. Il fait partie de la série « Code-Barre » de l’exposition LE CHAMP DES SIGNES qui a eu lieu à la Bibliothèque Schoelcher en 2011. Cette série « Code-Barre » est à la fois une réflexion sur une société qui tend à tout transformer en objet de consommation, et un détournement de ses symboles pour s’en approprier et réaffirmer la richesse de notre humanité. Alex Luccin mène une recherche sur les diverses influences qui peuplent notre inconscient collectif métissé et les multiples symboles qui en sont la manifestation. Nous étions loin de nous douter que ces mêmes symboles nous ouvriraient des portes lors d’un voyage dans la Caraïbe.

CD NATALS

Juillet 2014, nous arpentons les rues de La Havane sous un soleil de plomb. Nous décidons de faire une pause sur une petite place, avant de repartir vers la Promenade José Marti. Un passant, nous voyant siroter notre eau minérale, nous interpelle sur la chaleur en nous montrant sa propre bouteille. A nos réponses, il s’aperçoit que nous ne sommes pas Cubains et revient sur ses pas pour faire connaissance. Il est musicien, professeur de percussions et s’appelle Gilberto Williams Ramos.

[cml_media_alt id='136']Gilberto Williams Ramos[/cml_media_alt]
Gilberto Williams Ramos
Musicien ? C’est exactement le genre de contact que nous recherchons. Il nous parle de sa tournée à Paris avec son groupe folklorique, nous lui montrons l’Album NATALS. Et là…

[cml_media_alt id='129']Gilberto et Henry à la terrasse de l'hotel Ambos Mundos [/cml_media_alt]
Gilberto et Henry à la terrasse de l’hotel Ambos Mundos Echange de cadeaux devant un mojito
 « Mais ce sont des symboles Yoruba que vous avez sur la pochette ! Vous savez comment s’appelle mon groupe ? YORUBA ANDABO ! Nous travaillons à maintenir la tradition populaire du pays. Il faut absolument venir à notre spectacle demain soir. Vous allez découvrir quelque chose qui n’a pas été conçu pour les touristes, quelque chose qui parle vraiment de nous les Cubains. Mais avant, je vous emmène voir l’atelier de Leo le sculpteur, et puis celui de Salvador dont les peintures sont imprégnées de symbolique Yoruba, et puis… »

Les chanteurs du groupe YORUBA ANDABO au Club Las Vegas Et nous voilà repartis dans le sillage de notre guide improvisé pour partager avec lui une certaine vision de La Havane et du peuple Cubain.

[cml_media_alt id='133']salvador1[/cml_media_alt]

Salvador a couvert de fresques les murs entourant son atelier

En nous quittant, nous avons échangé quelques cadeaux, et surtout nos passeports culturels : nous sommes repartis avec les DVD du groupe YORUBA ANDABO, et Gilberto avec le CD NATALS, dont la pochette lui avait révélé une sensibilité mutuelle entre la Martinique et Cuba.

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Invitation

L’Association Culturelle ANBABWA ARTS et ROGER DORWLING-CARTER vous invitent le Dimanche 7 Décembre 2014, au Jazz brunch du MARTINIQUE JAZZ FESTIVAL qui se déroulera dans les jardins de la Région. L’entrée est libre et le plaisir garanti.

Au stand d’ANBABWA-ARTS, vous pourrez vous  offrir le précieux album NATALS de Frantz Tuernal et découvrir, ou (re)-découvrir  la voix « à nulle autre pareille » de Roger DORWLING CARTER.

A très bientôt !

Roger Dorwling-Carter
Roger Dorwling-Carter

Affiche festival

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Sur le discours de la souveraineté_ Patrick Chamoiseau. (Antilla n°719).

Billet pour résister. Sur le discours de la souveraineté.

Voyager avec Antilla n°719 sur l’un des beaux discours-critiques de Patrick Chamoiseau.
La chose aujourd’hui la moins évidente pour tous, est que nous vivions en pays dominé. Pour en juger, nous utilisons généralement une grille de lecture qui date des sombres périodes coloniales et des dominations brutales. Or la donne a changé. La domination est de frappe silencieuse. Insidieuse. Elle rabote l’imaginaire. Elle modélise les valeurs. Elle fait accroire qu’il n’y a rien de mieux, ni d’alternative autre.
Le dominé se sent vivre dans le meilleur schéma possible compte tenu de ses capacités moindres. Etre indépendantiste (tendre à être souverain dans son pays) n’est plus un positionnement politique, mais une éclipse de la conscience; pour le moins un irréalisme. Ainsi, les réalistes dominés deviennent les plus nombreux.
Tu es indépendantiste? Comment feras-tu pour vivre? Que va devenir ce petit pays débile? … etc. Et tous ces questionneurs sont persuadés d’être lucides. Ils se disent libres en oubliant qu’il n’y a pas de liberté sans responsabilité, et surtout sans souveraineté. Ces questionneurs sont des Antillais, mais aussi des amis français le plus souvent progressistes, mais qui installés au pays deviennent sans même s’en rendre compte d’innocents colonialistes, acceptant pour notre pays ce qu’ils’ n’accepteraient en pièce manière pour le leur. Quand le « réalisme » écarte ainsi le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, quand il ne pose pas ce principe comme préalable à tout réalisme politique, économique ou social, à toute ambition de développement, je soupçonne qu’il y a là colonialisme ou auto-colonialisme.
Les indépendantistes sont donc confrontés à une nouvelle forme de domination. Elle touche directement à la perception des choses. Elle introduit dans la conscience et dans l’appréhension du réel, une équation hallucinatoire. Nous sommes accrochés à l’assistanat et à la dépendance comme à une drogue euphorisante. Comme à une chance. Et pire : comme à l’unique destin possible. Il est difficile de lutter contre. Il y a cinquante ans de cela, il était facile de crier au colonialiste et à l’impérialiste. Aujourd’hui, les bottes cloutées et les boutous ont disparus. Nos populations sont préoccupées par des questions de chômage pour eux-mêmes et pour leurs enfants, de précarité, de désorganisation familiale, d’avenir, de protection sociale, de drogues. Toutes inquiétudes qui règnent dans les pays occidentaux développés et que nous éprouvons via un niveau de vie artificiel. Toutes préoccupations vitales qui font passer en second plan la question de notre assujettissement silencieux.
Face à de tels soucis le mot Liberté tombe dans l’ornière du pathos émotionnel. Le discours de souveraineté doit donc-dans un même balan- prendre en charge ces préoccupations et s’attacher à dissoudre l’équation hallucinatoire.
L’équation hallucinatoire se combat sur le terrain de l’imaginaire. Toute force indépendantiste devra s’ériger en force guerrière sur le domaine de l’imaginaire. Le discours de souveraineté sera d’abord un discours culturel et une effervescence créatrice dans tous les domaines, et sur des principes qui sacralisent la diversité contre l’unicité, le diversel contre l’universel, la fête des langues et des cultures dans les métissages des créolisations et des créolités…
Les préoccupations d’époque se combattent par un véritable projet économique et social. Un projet qui soit global, c’est-à-dire qui canalise un maëlstrom de propositions et de créativité dans un sens général contraire à l’assistanat et à la dépendance. Ce sens général suscitant une synergie positive pour l’ensemble. Le discours de souveraineté sera et devra être un projet de société qui tienne compte des mutations du monde.
Et là, on mesure toute la masse d’inertie qu’il nous faut manœuvrer. Il est plus facile d’être de la gauche-gestionnaire ou de la droite-assimiliationniste, ou même de ces désabusés-aigris qui méprisent les indépendantistes pour mieux supporter leur démission et leur mal-être. Le discours de souveraineté demande plus d’effort, plus d’imagination, plus d’audace, plus de crédibilité, qu’à tout autre politique et politicerie du pays. Il est la plus lourde des charges, mais celle-là redresse bien le dos et confère une colonne vertébrale.
Il imagine l’oxygène au creux des asphyxies. La lumière au désespoir des ombres.
La vie têtue dans les morts indolores.
Il demande que nous devenions tous de très réalistes et minutieux rêveurs.
Patrick CHAMOISEAU
(Extraits du n° 719).
Antilla Spécial 30 ans- JUILLET/AOUT 2012
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La « transhumanité », vous connaissez ?

Bonjour,

Les transhumanistes se réunissent à Paris, les 20, 21 et 22 novembre prochains. « TransVision 2014 » rassemble les promoteurs internationaux du post-humain : Natasha Vita-More, Aubrey de Grey, James Hugues, Miroslav Radman, Laurent Alexandre, pour ne citer que les plus connus. L’événement est co-organisé par Technoprog, la branche française des transhumanistes, avec les associations Traces et fiXience, spécialisées dans l’acceptabilité des technosciences. On y retrouve les manipulateurs de « L’Arbre des connaissances », qui acclimatent les jeunes à leur futur augmenté dès le plus jeune âge, et dont le fondateur Ali Saib avait tenté d’organiser le Forum de la Biologie de synthèse au CNAM en avril 2013. [1]
Cette réunion de malfaiteurs de l’humanité est accueillie par l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris, présidée par Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la maire de Paris.

« TransVision 2014 » marque la reconnaissance officielle du mouvement transhumaniste en France. Ce colloque s’accompagne d’un travail d’influence de longue date auprès des médias et des décideurs – offensive qui s’intensifie depuis quelques mois. Tribune hebdomadaire de Laurent Alexandre dans Le Monde ; émissions sur France Culture et France Inter ; dossiers dans Philosophie Magazine, L’Obs et Usbek & Rika ; enquête du Credoc auprès des Français « L’homme augmenté : l’opinion oscille entre désir et peur » ; interventions de transhumanistes dans des grandes écoles (ESSEC – Ecole de commerce de Paris, Ecole Centrale de Lyon), parmi les récentes manifestations de ce lobbying. Le transhumanisme n’est plus un projet furieux, mais une option à discuter. Ils ont remporté cette bataille. Il en reste bien d’autres.

Depuis douze ans, nous dénonçons à la fois les transhumanistes et les NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives) qui sont les instruments de leurs ambitions et les secteurs où ils sont implantés. Aujourd’hui, Google a ses propres laboratoires (Google X), start up (Calico) et université (Singularity university) consacrés aux innovations transhumanistes.
Les anthropophobes nous appellent « bio-conservateurs » et en effet, nous voulons conserver notre humanité, contre ceux qui la haïssent trop pour se reconnaître encore membres de notre espèce.

Contre cette offensive nous, Pièces et main d’œuvre, vous proposons d’agir là où vous êtes, avec vos proches, vos amis, vos groupes.

Lisez et faites circuler l’Appel des Chimpanzés du futur : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=543



> Ici Pièces et Main d’œuvre
> Voici un appel des Chimpanzés du futur
> Frères humains, sœurs humaines,
> Vous avez entendu parler du transhumanisme et des transhumanistes ; d’une mystérieuse menace, groupe fanatique, société de savants et d’industriels, discrète et puissante, dont les menées occultes et l’objectif affiché consistent à liquider l’espèce humaine pour lui substituer l’espèce supérieure, « augmentée », des hommes-machines. Une espèce résultant de l’eugénisme et de la convergence des nanotechnologies, des biotechnologies, des neurotechnologies et des immenses progrès de la science.
> Vous avez entendu l’ultimatum, cynique et provocant, de ce chercheur en cybernétique : « Il y aura des gens implantés, hybridés, et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles gardées au pré. » (1) et encore, « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. » (2)
> Et vous vous êtes demandé s’il fallait prendre ces esbroufes au sérieux, ou s’il ne s’agissait que de science-fiction et de l’expression boursouflée de l’orgueil technocratique.
> Hélas, le danger est véritable, et l’Humanité affronte une tentative d’extinction, fomentée par et pour une faction égoïste, implacable et toute-puissante, lasse de partager ce monde résiduel avec des masses de bouches inutiles et toujours plus nombreuses.
> Comment en sommes-nous venus là, et que devons-nous faire ?
> Au début, il y avait les poètes.
> Rimbaud : « J’ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J’ai essayé d’inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J’ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d’artiste et de conteur emportée ! »
> Ducasse : « C’est un homme ou une pierre ou un arbre qui va commencer le quatrième chant. »
> Puis les artistes futuristes, Français, Italiens, Soviétiques ; Marinetti, Maïakovski, Appolinaire et tant d’autres, chantres de la violence et de la vitesse ; clairons et rescapés de la Grande Guerre industrielle et mondiale, exaltèrent dans la technologie le vrai moyen de « changer la vie » et de « transformer le monde ». Ils firent la guerre aux vieilleries poétiques, au soleil et à la lune ; ils glorifièrent les aéronefs, les barrages, les moteurs, l’électricité, les Titanic, les Métropolis, les armées blindées, les stades gigantesques. Et les robots, les masses mécanisées.
> Ils propagèrent les deux grands mouvements de l’époque : la technologie et le totalitarisme. Deux mouvements convergents. Deux aspects d’un même mouvement d’ingénieurs des hommes et des âmes, visant la fabrique de l’homme nouveau, de l’Übermensch nazi à l’Homme d’acier communiste en passant par toutes les variétés de surhommes et de Supermen, pour aboutir au cyborg ; à l’homme bionique des laboratoires transhumanistes, « hybridé » d’implants et d’interfaces.
> Dès les années Trente, le national-révolutionnaire Ernst Jünger, critiquait le racisme biologique et grossier des nationaux-socialistes, pour lui opposer l’avènement d’un nouveau type d’humanité : Le Travailleur – en tchèque, le robot.
> Ces progressistes au plan technologique sont des régressistes au plan social et humain, des partisans de la pire régression sociale et humaine ; ce qu’en langage commun on nomme des réactionnaires. Le nazisme, le fascisme et le communisme n’ont succombé que face au surcroît de puissance technoscientifique des Etats-Unis. Mais l’essence du mouvement, la volonté de puissance technoscientifique, s’est réincarnée et amplifiée à travers de nouvelles enveloppes politiques. Le laboratoire est florissant d’où s’est enfuie la créature immonde. Dès 1945, Norbert Wiener mettait au point la cybernétique, la « machine à gouverner » et « l’usine automatisée », qu’IBM implante aujourd’hui sous le nom de « planète intelligente ». C’est-à-dire la fourmilière technologique ubiquitaire, avec ses rouages et ses connexions, ses insectes sociaux-mécaniques qui se nommaient eux-mêmes, jadis, des zoon politikon, des animaux politiques.
> Pour les transhumanistes et les collabos de la machine, l’humain est l’erreur. L’humain est faible et faillible, l’humain est fini. L’humain leur fait honte. Ils aspirent à la perfection, au fonctionnement infaillible et à l’infinité du système technologique ; à se fondre dans cette totalité autonome.
> Les transhumanistes trouvent des soutiens partout. Ils s’expriment dans les émissions de radio et dans les journaux de référence. « L’homme augmenté, c’est déjà demain », proclame l’hebdomadaire citoyen qui se réjouit du fait accompli. « Un autre transhumanisme est possible », déclare l’Association française transhumaniste. On n’arrête pas le progrès et la gauche est pour le progrès. Etre de gauche, c’est réclamer le droit et les moyens de l’hybridation homme-machine pour toussétoutes ; d’un service public de l’eugénisme, nouvelle branche de la sécurité sociale.
> Cependant, nous les chimpanzés du futur, nous n’avons pas perdu, et la machine n’a pas gagné. L’Humain reste une bataille en cours tant qu’il ne s’abandonne pas, et il ne s’abandonne pas tant qu’il pense les choses et les dit avec des mots. Nommer une chose, c’est former une idée, et les idées ont des conséquences inévitables. Nous devons garder les mots et nommer les choses du mot juste. Nous devons former des idées avec leurs conséquences inévitables.
> Les transhumanistes n’ont qu’une idée : la technologie. Nous, chimpanzés du futur, n’avons qu’une technologie : les idées. Cependant les idées sont plus actives, plus rapides, plus performantes que n’importe quelle technologie ; plus véloces et puissantes qu’Internet et l’électricité.
> Nous disons : le transhumanisme est un nazisme en milieu scientifique. C’est ce techno-totalitarisme, ce « fascisme » de notre temps que nous combattons, nous, animaux politiques : Et nous vous appelons à l’aide.
> Sauvons les mots.
> Brisons les machines.
> Reproduisez et répandez l’Appel des Chimpanzés du futur.
> Grenoble, le 5 novembre 2014
> NOTES
 (1) cf. Magazine Au fait, mai 2014
 (2) Libération, 12/05/02

 
 
Informez-vous (ci-dessous quelques sources).
Rédiger vos propres textes. Distribuez-les en toutes occasions.
Mettez la menace transhumaniste à l’ordre du jour.
Prenez vos initiatives et tenez-nous au courant pour qu’on les fasse connaître.

Salutations luddites,
Pièces et main d’œuvre

[1] Forum saboté par les Chimpanzés du Futur, voir textes et film sur www.piecesetmaindoeuvre.com

***
Quelques sources parmi des milliers

http://www.franceculture.fr/emission-le-sens-des-choses-le-cerveau-et-l-intelligence-artificielle-2014-08-23


           http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/09/26/google-une-certaine-idee-du-progres_3485155_3234.html


           http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=431


  • Aujourd’hui le nanomonde. Nanotechnologies : un projet totalitaire, Pièces et main d’œuvre (éditions l’Echappée, 2008)
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La légende de Saint-Pierre

Saint-pierre fut belle
Avant que d’être cendres.
Pour sa beauté jadis,
Un volcan s’enflamma
Et par le tourbillon de la passion emporté,
Il consuma un matin
La fleur de son amour.
Alors, dans le silence de l’éternité, la ville se figea.
Mais le temps guérit toutes les blessures,
Celles du corps comme celles de l’âme,
Et en toute chose germe son contraire.
Sur les cendres des années
Lentement les arbres refleurirent,
Sur les berceuses des flots
Les rires reconquirent les cœurs,
Dans le limon des rêves
La vie redessina l’avenir.
Et la belle, aujourd’hui,
Dans sa robe de verdure et d’espérance,
Drapée de cette beauté secrète
Dont nous vêt l’expérience,
Chaque matin,
Avec la grâce et l’élégance d’antan,
D’un large sourire
Salue à l’horizon
Le jour flambant neuf qui ouvre ses ailes.

Claude Ledron.

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Caisse à outils logicielle pour association

Dégooglisons Internet : une ambitieuse campagne.

Les services en ligne de géants tentaculaires comme Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft (GAFAM) mettent en danger nos vies numériques.

Aujourd’hui, Framasoft se lance un défi audacieux : offrir une alternative Libre, Éthique, Décentralisée et Solidaire pour chacun des  services proposés par les géants du Web.

Découvrez notre projet sur degooglisons-internet.org

http://www.framasoft.net/

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Ne m’appelez pas créole ! Dominique Monotuka. Les Editions MWEN_2006

L’auteur : Dominique Monotuka

Cette étude vise à restituer l’origine spirituelle, politique et historique exacte de cette représentation identitaire que constitue l’idéologie créole appelée communément la créolité.

Le créole, le nègre « créole », en effet est précisément une des catégories hiérarchiques d’esclaves que les colons ont inventée pour plus efficacement soumettre les nègres et négresses faits esclaves.

Etre un(e) créole est, d’après la norme esclavagiste, la première hiérarchie identitaire que le nègre et la négresse doivent gravir, de force, pour prétendre obtenir la confiance glorificatrice du« maître » c’est-à-dire pour espérer se prévaloir d’être un(e) bon(ne) esclave auprès de son maître : un nègre ou une négresse relativement docile à l’ordre de domination coloniale établi.

L’oppression coloniale, accompagnée d’amnésie forcée, a été d’une intensité telle, que les descendants des esclaves continuent aujourd’hui encore, à vouloir se glorifier et s’enorgueillir de cette identité d’asservissement, « être un créole ».
Cette vérité, on nous l’avait cachée !

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Art, culture et crise économique.

  • Manuel Hermia est musicien, philosophe et photographe et réfléchit depuis plusieurs années à la place de l’artiste dans notre société.

La crise économique rend encore plus difficile le financement du secteur culturel, souvent premier champ à être sacrifié sur l’autel de l’austérité. Plus profondément, elle entraîne un renforcement de l’aspect utilitariste de la culture et elle tend à assigner un rôle économique à l’artiste, caractéristique de l’idéologie néolibérale. Comment penser ce phénomène, s’en prémunir et trouver des voies alternatives ?

LE CONSTAT
Ces derniers mois ont été marqués par la remise en question des faibles acquis des artistes au niveau de leur statut social et de leur droit au chômage. Parallèlement à cela, suite aux crises économiques à répétition qui ont engendré en Europe des programmes d’austérité touchant la majorité des États, de nombreuses associations, compagnies, festivals et projets culturels ou socioculturels subventionnés en tout ou en partie par l’État, voient depuis quelques années leurs subventions régulièrement limitées, remises en questions, non indexées, revues au rabais… et ceux qui jouissent d’une augmentation ou qui arrivent à obtenir une nouvelle subvention sont à présent considérés comme des exceptions.
On assiste donc à un phénomène double où la culture, avec d’un côté les artistes qui lui insufflent son âme, et d’un autre toutes les structures qui lui donnent corps, se retrouve de plus en plus affaiblie. Un phénomène affectant aussi le secteur socioculturel. Cet affaiblissement se retrouve encore accentué par la concurrence de fait qui se joue entre la « culture de divertissement » et la « culture pour l’art ». Sans vouloir ici entrer dans un débat qualitatif, on en retiendra surtout que les valeurs économiques prennent de plus en plus de place dans le discours lié à la culture, et que les crises économiques accentuent encore ce phénomène.

UN REGARD LUCIDE SUR LA CULTURE ET SUR NOS SOCIÉTÉS
Dans ce contexte d’austérité générale, il importe de souligner que ce n’est pas parce qu’on nous force à nous accommoder aux conséquences de la crise, que nous sommes obligés de considérer cette austérité comme une fatalité. Au contraire, il nous appartient plus que jamais de garder un point de vue lucide sur notre société, sur ses qualités comme sur ses dysfonctionnements, en même temps que sur le rôle crucial que joue la culture au sein de toute société humaine.
La mission d’une société humaine consiste à garantir la survie de l’ensemble des citoyens, et à les amener à un mieux-vivre en mettant en œuvre une organisation globale. Dans les sociétés modernes, la politique nous aide à organiser les choix de société et les prises de décisions au sujet des problèmes de tous ordres qui se présentent. Quant à l’économie, elle sert à faire circuler les biens tout en permettant les échanges nécessaires à la consommation, à créer des emplois et à générer des profits dont tout ou une partie sera récupérée par l’État pour financer la mise en œuvre des décisions prises pour le bien-être général. Il y a donc un lien étroit entre la politique et l’économie puisque ce sont les profits engendrés via l’économie et les emplois qu’elle engendre, qui donnent à l’État les moyens de mettre en œuvre les programmes définis par la voie politique. À l’origine, l’économie est donc un outil de la politique, et pas l’inverse. Aussi, selon le système politique en vigueur, la nature du système économique variera, et la masse financière dont dispose un État variera de même. De nos jours, ces systèmes, autrefois simplement capitalistes ou communistes, peuvent aussi prendre des formes hybrides. C’est le cas pour certains pays du nord de l’Europe par exemple, qui sont véritablement engagés dans l’économie capitaliste, tout en maintenant de fortes taxations garantissant à l’État la possibilité de répondre à un très large éventail de besoins sociaux. C’est aussi le cas pour la Chine, qui demeure communiste tout en mettant en œuvre une forme de capitalisme d’État.
Quoi qu’il en soit le rôle de l’État demeure central. Tous les acquis sociaux des deux derniers siècles en témoignent, car ils ont marqué un des plus grands progrès de l’Histoire humaine, en bâtissant des sociétés plus justes, capables de mieux répartir les richesses et d’apporter une plus grande sécurité à chaque personne, en mutualisant les soins de santé, les pensions, l’assurance-chômage, etc. Toutes ces choses qui tendent à améliorer nos conditions de vie au quotidien et qui ont permis à nos sociétés de mériter le nom de civilisation.
Mais au cours de cette même période de l’histoire moderne, au fil des décennies, nos sociétés sont passées du capitalisme classique au néocapitalisme. Le capitalisme classique traduisait une idéologie consistant à promouvoir l’esprit d’entreprise et le profit individuel dans la mesure où ils étaient censés irriguer l’ensemble de la société, engendrant ainsi une augmentation de ce bien-être pour tous. Mais le néocapitalisme ne s’encombre plus d’aucune notion d’intérêt général, et se contente d’afficher un but unique : l’enrichissement des investisseurs. Depuis la globalisation entamée dans les années 1970, l’économie s’est progressivement muée en un pouvoir global de nature supranationale, échappant ainsi à toutes les règles nationales édictées par les États. C’est ce caractère supranational du pouvoir économique qui a définitivement déraciné le capitalisme du peu de fonction sociale dont il disposait encore. À partir de là, le capitalisme s’est divisé en deux expressions idéologiques. La première reconnaît l’importance d’un État-providence qui tâche de répondre, au moins partiellement, aux nécessités de la société et de tous ses membres, dans un souci d’équité relative et de bien-être général. Et la seconde, qui tend à réduire l’État à sa plus simple expression, tend à privatiser tous les pans de la société qui peuvent l’être, vidant l’État de sa substance et le subordonnant, comme les individus, aux exigences du seul pouvoir économique.

LES EFFETS DE L’IDÉOLOGIE NÉOLIBÉRALE SUR LA CULTURE
Quel est le rapport de tout ceci avec la culture ?
Suite à cette mutation du système économique, de plus en plus sujet à la spéculation, et déraciné des enjeux locaux, humains et écologiques, le ciment de nos sociétés s’est de plus en plus effrité, mais nous nous y sommes en quelque sorte habitués, car le matérialisme ambiant a fini par imprégner nos systèmes de valeurs. Nous sommes en effet conditionnés à trouver normal que l’économie prime sur nos vies et que les bénéfices du système économique ne soient plus un outil de bien-être à disposition des États, mais seulement un outil d’enrichissement pour des investisseurs privés. Le rôle social de l’économie, en tant que moyen dont les bénéfices servent à être réinjectés dans les services aux citoyens, est même une logique que l’idéologie néolibérale tente à présent de réduire à une caricature des régimes communistes…
Ceci est en tous les cas symptomatique du fait que la primauté absolue de l’économie dans le monde d’aujourd’hui véhicule une idéologie qui tend à imprégner nos valeurs les plus profondes. On pourrait penser que cette affirmation est exagérée, mais voyons ensemble comment cela se traduit dans la pratique. Celle-ci se traduit par deux effets notoires.
a) les facteurs économiques influent sur les démarches artistiques
Dans le secteur culturel, il est frappant de constater que les instances publiques demandent de plus en plus souvent à des acteurs culturels de prouver leur rendement, leur viabilité économique, sans se soucier du fond réel que les œuvres, transformées en « produits » peuvent transmettre.
Arrêtons-nous un instant : la musique, le cinéma, le théâtre, la peinture, la danse, la sculpture, la bande dessinée et la littérature ont-ils pour vocation de nous faire rêver et de nous donner un autre angle de vue sur l’existence, de nous ouvrir des horizons en nous faisant réfléchir et élargir nos points de vue sur la vie ? Ou de faire du chiffre ?
Le sens qui habite les œuvres n’a absolument rien à voir avec ce qu’elles représentent en tant que produits culturels, c’est-à-dire le nombre d’exemplaires ou de tickets d’entrée vendus… Mais aujourd’hui, la primauté de l’économie sur les autres aspects de la vie est telle, que pour certains les résultats de vente dépassent de loin le sens qui habite les œuvres. Le discours sur l’impact économique de l’œuvre, en tant que produit, tend à progressivement supplanter la qualité artistique ou le rôle social de l’art…
Au fil des ans, la qualité de ce discours s’est altérée à tous les étages de la vie culturelle : entre artistes, entre l’artiste et son label, sa galerie, sa compagnie, entre les associations, entre les diffuseurs de spectacle et les organisateurs… Et bien entendu entre les associations et le ministère de la Culture. Il est extrêmement regrettable et choquant de constater que, qu’ils soient de droite ou de gauche, les cabinets de ministre de la Culture sont, d’une façon ou d’une autre, touchés par ces convictions héritées d’une logique ultralibérale, puisqu’ils demandent de plus en plus systématiquement à des projets et des structures avant tout concentrés sur une qualité artistique, de prouver leur viabilité économique. Évidemment, cet axe économique existe, et le secteur culturel a appris à le faire valoir pour prouver qu’il n’est pas seulement un secteur « à la charge » de l’État et qu’il génère tout un champ d’activité économique, mais dans le monde artistique, ce niveau d’importance ne sera jamais comparable à ce que génère le secteur du divertissement.
Tout ceci pour dire que là où certains ont des œillères et ne jurent que par l’argent et la productivité dans l’art, il est aussi possible de voir le signe d’une dérive par rapport au rôle essentiel dévolu à la culture dans une société humaine.
b) la réalité de l’artiste est niée.
Cette idéologie néolibérale a également pour effet d’altérer notre vision du travail. En même temps que commencent à disparaître les principes de solidarité au profit d’un individualisme aveugle, le non-emploi n’est plus envisagé comme une situation dont on est victime mais bien comme une situation dont on est coupable.
C’est donc par le prisme de valeurs néolibérales que l’on tente aujourd’hui de représenter l’artiste comme un assisté et un profiteur du système.
Pour dépasser cette vulgaire caricature de l’artiste au travail, voyons plutôt quelles sont les caractéristiques de sa réalité quotidienne. Les artistes ne sont ni des indépendants ni des ouvriers, ni des employés. Ils échappent de fait aux statuts traditionnels du monde du travail, où les relations sont envisagées selon un mode hiérarchique et une relation basée sur l’exploitation. L’artiste travaille souvent seul, ou alors dans une relation d’interdépendance avec d’autres artistes, il ne travaille donc généralement pas « pour » un autre artiste, mais éventuellement « avec » un ou plusieurs autres artistes. Aussi, l’artiste travaille au projet, ce qui implique qu’il alterne des périodes d’emploi et de non-emploi avec un rythme n’ayant aucune commune mesure avec les métiers traditionnels. C’est donc un travailleur « super » intermittent. Ajoutons encore à cela qu’il cumule souvent plusieurs fonctions et différents savoir-faire, et nous sommes à même de constater que toutes ces différences fondamentales par rapport aux modèles traditionnels du travail engendrent la nécessité de créer un statut qui convienne réellement au monde artistique.
Cependant, le constat est simple : cette nécessité ne trouve pas de réponse adaptée. Les acquis en la matière sont faibles, et aujourd’hui partiellement mis en péril, sous prétexte que certains profitent du système, ou se laissent aller à l’assistanat. Quant à une solution réellement adaptée aux artistes, le fait est que dès que l’on tente d’avancer sur des projets politiques concrets, les partis traditionnels se cabrent systématiquement sur leurs positions et se refusent à sortir d’une logique exploitant/exploité dans laquelle ils restent historiquement engoncés, s’avérant du même coup incapables de commencer à envisager l’existence de statuts intermédiaires échappant à toute logique d’exploitation.
Il y a pourtant là une réalité sociale qui existe bel et bien, même si certains persistent à la nier : de plus en plus d’individus, et pas seulement des artistes, travaillent seuls, dans une certaine indépendance, mais sont liés aux autres par une interdépendance, échappant ainsi à un lien hiérarchique réel et à une logique d’exploitation. On leur demande pourtant de choisir entre un statut d’indépendant inadapté pour eux, et un statut d’employé classique, tout aussi inadapté. La mise sur pied d’un nouveau statut de travailleur est donc bien pertinente, afin que cette réalité propre au monde artistique soit enfin reconnue et puisse servir de base à une redéfinition des conditions d’accès à l’assurance-chômage tout aussi adaptée au secteur en question.
Le fait de nier la réalité de l’artiste constitue ainsi un des étranges penchants de nos sociétés contemporaines. Mais si l’on s’accorde sur le fait que l’art et la culture participent à insuffler un sens et une cohésion au sein d’une société, il n’est pas étonnant que l’idéologie néolibérale tente de s’y attaquer. En effet, la puissance de l’économie supranationale se renforçant lorsque des pays acceptent de limiter leur État-providence au plus strict minimum, il va de soi que le néocapitalisme gagne à affaiblir tout ce qui peut donner de la consistance aux États. La culture, au même titre que la politique sociale ou l’enseignement, fait partie de ces domaines. L’idéologie néolibérale diffuse donc des théories qui nous conditionnent à penser que ces domaines coûtent trop chers à la collectivité et qu’il nous faut progressivement renoncer à les subventionner… pour éventuellement accepter d’en venir à les privatiser…

COMMENT DÉFENDRE LA CULTURE, ET LE SECTEUR CULTUREL ?
Comme on le voit, l’engagement pour la défense du secteur de la culture dans son ensemble, dans le cadre d’une politique culturelle digne d’une société humaniste, ne peut se faire en ignorant que le monde tel qu’il est aujourd’hui est dominé par le pouvoir excessif d’une économie devenue supranationale et dont l’appétit n’a que faire des tissus internes de nos sociétés. Le fait de porter un regard critique sur notre société nous a permis de reconnaître les effets pervers d’une idéologie et d’une politique qui traitent la culture d’un point de vue trop imprégné d’impératifs économiques, et qui traitent les artistes comme n’ayant pas d’existence propre et de statut particulier.
Pour réagir à cela, la première piste qui s’offre à nous consiste à remettre la politique culturelle dans son champ d’action réel, en veillant à ce que les pouvoirs publics continuent à subventionner le secteur culturel sur une base avant tout artistique, et non pas économique, de façon à ce que la société contribue à renforcer le rôle social réel de la culture : véhiculer du sens, distiller du rêve, susciter du questionnement et amener de l’ouverture dans nos vies et nos rapports quotidiens.
Aussi, dès lors que des programmes d’austérité contraignent nos sociétés à des efforts plus importants, il nous faut encore plus veiller à ce que cette priorité au facteur artistique soit maintenue. Mais il convient également de rappeler que s’il n’y a pas de raison pour que le secteur culturel ne soit pas plus épargné qu’un autre ; il n’y a pas de raison non plus pour qu’il subisse plus de pressions que d’autres secteurs.
Enfin, je voudrais terminer en insistant sur le fait que, afin de ne pas toujours parler de la culture d’une façon déconnectée, comme s’il s’agissait d’une île au large de la réalité quotidienne, il importe de revenir à ce type de vision, à la fois philosophique, économique et politique. Car la culture n’est pas isolée de la société. Au contraire, elle constitue le sang du corps social, et elle irrigue chaque partie de ce corps. Il est donc indispensable d’arriver à repenser son existence en tant que telle, tout en tenant compte de l’ensemble des liens qu’elle entretient avec les autres parties de la société.
Une politique culturelle digne de ce nom se doit de repartir d’une réflexion de fond qui dépasse de loin la culture seule, et qui comporte ce type de compréhension transversale. Hélas, la politique telle qu’elle se pratique aujourd’hui dans les hémicycles ne laisse plus beaucoup de place à ces réflexions de fond. Pour défendre la culture et les artistes, dans les années qui viennent, il faudra donc apprendre à se défendre contre un ennemi aussi gigantesque qu’invisible… la domination du matérialisme le plus plat, sous toutes ses formes.

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Cycles

Chacun s’en vient au monde,
Nu comme un soleil du matin,
L’âme foisonnante des rêves
Ensemencés par les pères.
Les fils dans les pas des aînés
Au long des sillons de la destinée
Patiemment fécondent l’avenir.
Depuis le fond des âges
A la caravane de l’humanité
Chacun offre son dû ;
Aux heures fusionnent les secondes,
Aux années s’unissent les flots des jours,
Dans le moule du temps coulent les siècles.
Et puis,
Chacun s’en va du monde
Nu comme une lune endormie
L’âme tapissée de ces pétales de rêves
Qu’à leur tour
D’autres enfants impatients,
Avec la désinvolture joyeuse de la vie,
Lanceront demain
Vers les cieux infinis.

Claude Ledron.

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