Chacun s’en vient au monde,
Nu comme un soleil du matin,
L’âme foisonnante des rêves
Ensemencés par les pères.
Les fils dans les pas des aînés
Au long des sillons de la destinée
Patiemment fécondent l’avenir.
Depuis le fond des âges
A la caravane de l’humanité
Chacun offre son dû ;
Aux heures fusionnent les secondes,
Aux années s’unissent les flots des jours,
Dans le moule du temps coulent les siècles.
Et puis,
Chacun s’en va du monde
Nu comme une lune endormie
L’âme tapissée de ces pétales de rêves
Qu’à leur tour
D’autres enfants impatients,
Avec la désinvolture joyeuse de la vie,
Lanceront demain
Vers les cieux infinis.
Claude Ledron.